Synopsis
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Les murs ont des oreilles...Dès mon enfance j'entendais ce proverbe chaque fois qu'on parlait de la vie politique du Maroc. Les revendications sociales ont toujours été timides, souvent tué dans l'œuf. Et voilà qu'arrive le 20 février 2011 et le début de la révolution marocaine. Des jeunes qu'on disait dépolitisés, mous, sans idéaux, vont, sous la bannière du « mouvement du 20 février » , réussir a faire sortir dans la rue plusieurs centaines de milliers de Marocains, tous habités par l'exigence de la dignité, la liberté, la justice et le refus de la peur. Pour éviter le chaos le roi Mohammed VI, annonce alors des réformes et une nouvelle constitution, approuvé à...98,6 %... Et le 25 novembre 2011, des élections législatives anticipées, vont accoucher de la victoire des islamistes du parti Justice et Développement, le PJD. Abdellilah Benkirane est nommé par le roi chef du gouvernement. Depuis, le Maroc est gouverné par un islamiste « modéré et monarchiste». La lenteur et les tractations propres à cette transition « islamiste » soudaine, engendrent de la frustration, de la colère et l'inquiétude des laïcs, des démocrates et des jeunes à l'image de l'UX: l'Union des étudiants pour le changement éducatif au Maroc. Le mouvement du 20 février se transforme en plusieurs mouvements: il y a ceux pour défendre la culture, ceux pour lutter contre la corruption, la lutte se poursuit. Et des artistes, ils ne sont pas nombreux, montent au créneau et porte la voix d'une rue qui ose, enfin, parler de changements, d'espoirs et de rêves sans CENSURE.
Je suis de retour au Maroc, et je découvre enfin qu'il n'a jamais été aussi bon de parler politique.
Du lièvre ou de la tortue lequel d'entre nous parierait sur la victoire de la tortue ?
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